Sociopoètiques

La société des communicants contre l’économie poétique

A l’ancienne sophistique avec ses effets de vérité du langage s’imposent aujourd’hui les effets d’image avec le couplage de plus en plus ténu entre le médiatique et le politique. Il s’ensuit une dilution du symbolique au profit d’impacts iconiques instantanés en rotation rapide, l’actualité et sa péremption tout aussi instantanée d’ailleurs. Changer la politique est inséparable du fait de sortir de cette réduction de la communication politique à des visuels,


du dépit à la dépense (article paru dans la revue l’Impossible et pourtant)


Art et Création à l’ère des status-symboles

Le mot de création a toujours donné une âme à qui le manipule. Dès lors que le travail se veut création, il devient art et les produits de cet art, des oeuvres. La posture artistique est cependant bien différente de l’imposture créatrice.

La démocratisation du luxe

Les considérations biopolitiques, décalées et inactuelles qui vont suivre, concernant notamment la dépense et le luxe, suggérées par une lecture didactique de Georges Bataille, se proposent, dans une forme quelque peu explosée, d’apporter des perspectives à ce sujet. Il me semble que dépasser l’économisme, c’est-à-dire l’idéologisation du fait économique qui recouvre la perception du réel lui-même, appelle au renversement des présupposés qui fondent notre rapport à la richesse, aux marchandises, à l’intérêt, à la vie. Ce texte se propose d’y contribuer à sa manière.

« La création spontanée » du cosmos libéral – La misologie

En cette époque où sévit la guerre économique, la haine du discours est l’effet de cette violence de guerre, et « empêcher de penser » devient un des aspects d’un régime symbolique guerrier cramponné au bon sens, dicté par les satiétés du ventre et la résignation à la Nécessité.


Le démon de l’aurore (ivresse et développement durable) – Les vins vivants


Les tribulations de la substance. Article tiré de l’ouvrage L’ange, démons et merveilles du vin

hegel et le vin

A propos de la créolisation d’Edouard Glissant


Conversation sur la mondialisation Édouard Glissant, Marc’O, Yovan Gilles, Federica Bertelli Dans Chimères 2016/3 (N° 90)


Édouard Glissant : Qu’est-ce que la globalisation économique, une fois que l’on a affirmé qu’elle exprime le pouvoir des multinationales dont le centre est partout et la circonférence nulle part ? Ce postulat est juste, mais qu’en est-il plus exactement ? Si nous prenons d’emblée cet angle d’attaque, ne risquons-nous pas de laisser de côté quelque chose de plus essentiel ?…


Philosophie et aesthesis (connaissance par le sensible)

Prélude à une philosophie en acte pour des philosophes debout co-écrit avec Federica Bertelli

Pour tenter de répondre à ces questions il faut un point de départ que nous avons imaginé sous la forme d’une première expérience à engager à Paris VIII Saint-Denis, et intitulée sur le fil d’une intuition : « Philosophie en Actes et Acte de philosophie » 

philosophes debout agnès b

2e Prélude à une philosophie en acte pour des philosophes debout co-écrit avec Federica Bertelli

« Philosophes debout ». Pourquoi donc « debout » ? Debout, pour congédier une certaine hauteur de ton, « un ton grand seigneur » de la philosophie, comme dit Kant, qui veut édifier les profanes sur des sujets sérieux.

La philosophie debout – théâtralité et musique (appendice de l’ouvrage de Marc’O au titre éponyme).


Contribution tèkhnique à une philosophie debout. Article extrait de l’ouvrage La performance autrement

Théâtralité/politique 1 : d’un certain mélange des genres

Considérations à propos d’une stratégie politique à travers « la théâtralité ». Génération Chaos 2 : de la scène à la rue, à la vie.

Théâtralité Politique 2 : Danse, Philosophie Debout

Sortir du spectacle de l’art, c’est concevoir un art sans œuvre : un art qui atteste de la possibilité qu’une œuvre autorise une connaissance par le sensible.

La barbarie dans le discours

La Barbarie est le nom que nous donnons à ce pays peuplé par des idiots quand Lacan affirme : « je ne m’adresse pas à des idiots », à ceux qui n’usent pas du même idiome.

Les barbares arrivent avec gourmandise co-écrit avec Federica Bertelli

Ce texte s’inspire d’une expression philosophique scénique : Philosophes Debout, impliquant la théâtralité, la danse et la musique, présentée par Génération Chaos et mise en scène par Marc’O.


Il y a connaissance chaque fois que nous observons un comportement efficace (ou approprié) dans un contexte donné, c’est-à-dire dans un domaine que nous définissons par une question (explicite ou implicite).

(H. Maturana et F. Varela, L’Arbre de la connaissance)


De quelques concepts grecs fondateurs et fertiles

Trois tekhnés fondamentales du jeu de l’acteur chez Marc’O

le protagoniste, l’agôn, la barbarie

La poésie peut être un sport. Il ne fait guère de doute que la poésie est destinée à devenir le sport du XXIème siècle. Eloge de la Barbarie.

Poïésis et tekhnè

Un des sens que les Grecs donnaient au travail est poiesis, qui a donné son nom à la poésie. Elle désigne le travail de l’artisan et de l’artiste. La poiesis est l’activité libre de l’être humain qui n’est pas subordonnée aux contraintes de la subsistance, elle est création.

Le poïétique

Combien de fois n’a-t-on pas annoncé la mort de l’art ? Or, même le marché n’a pas réussi à avoir sa peau, au contraire il la vend chère. Autrement désirable serait plutôt la mort d’un regard sur l’art tel qu’il s’ajuste aux desseins, aux folies et aux narcissismes des créateurs. Des créateurs enfin libérés !, pourrions-nous scander alors. Au commencement n’était pas le verbe, mais la voix qui cherche ses mots, la poésie qui court après un commencement.


Du risque (techniques du corps et de l’existence)


Sociopolitique du travail

L’horizon des possibles pour une politique du travail dans la démocratie (article extrait du livre Travail & démocratie, points d’interrogation ?)

Du poïétique comme question sociale

La question du poétique, de l’auto-production a été minorée dans la société salariale, ou plutôt les enjeux de la réalisation de soi dans le cadre du travail se sont dilués dans le lot des gratifications salariales et de l’accès à la consommation. D’où ces considérations sur la condition poétique contemporaine, attenante à une ré-appropriation individuelle et collective du temps.

Le devoir d’employabilité ou l’esprit mortifère du salariat contemporain

En période de crise, ce qui est souhaitable n’est pas possible et quand cesse la crise, ce qui est possible n’est plus souhaité. En effet, la question du travail pour l’individu se résume, aujourd’hui, à l’ensemble des moyens qu’il est capable de mobiliser pour se procurer un emploi. L’emploi devient une fin en soi et la raison suffisante de l’existence sociale.

La production de soi dans le cadre du capitalisme de l’immatériel (à propos de André Gorz)

Gorz définit la production de soi d’abord en opposition au travail contraint. Ce travail contraint qu’il qualifie « d’hétéronome » a une valeur purement instrumentale pour l’individu (il est le moyen de gagner sa vie, entre autres, mais pas seulement) : il est une valeur d’échange. Il n’a pas de sens en lui-même… c’est-à-dire qu’il ne mérite pas d’être entrepris en lui-même, mais tire sa raison d’être du revenu…

Le travail hier, aujourd’hui, demain. Quel travail pour l’homme en devenir ? co-écrit avec Federica Bertelli

Alors que la sécurité de l’emploi qui assurait la stabilité du « travail salarié » est en train d’être ébranlée, elle ne pourra que de moins en moins alimenter cet effort consenti par chacun pour s’assurer une place à vie dans la société ». En même temps qu’une brèche s’ouvre dans la société « du tout salarial »…


Questions d’esthétique contemporaine

La notion de performance entre art et sport

Introduction ci-après au Livre collectif intitulé La performance autrement, Mouvement Risque, Instabilité

Scalps d’Ivan Slater ou l’art sans œuvre (ou presque)

L’esthétique désigne, en partie, les rapports que la théorie critique entretient avec la production artistique. Deux vocables hantent ces dernières depuis des décennies : la forme/concept et le virtuel.

La prévision mortelle de Hegel

L’art exprime-t-il vraiment la manifestation sensible de l’idée comme le pensait Hegel ? Si oui, vive l’art conceptuel ! Si non, offrons-nous encore quelques siècles d’opacité, où la matière résisterait à « l’esprit ».

La porta della bellezza ou l’art à ciel ouvertAntonio Presti ou une politique de l’art

L’impression est si prégnante que vous vous prenez au jeu d’une déambulation expérimentale pour espérer, en vain, capter ce regard insomniaque qui se dérobe, vous refusant son éclat pour l’emporter dans un dépli du visible. Avec ses chambres d’art réalisées par des artistes aussi différents que Nagasawa, Raoul Ruiz, Luigi Mainolfi, Fabrizio Plessi, Maurizio Mocchetti, Agnese Purgatorio, Sislej Xafa et tant d’autres, Antonio Presti métamorphose l’habitacle fonctionnel hôtelier en espace d’expérience sensible.