TRAVAIL ET RÉALISATION DE SOI
LA CONDITION ŒUVRIÈRE

Parution en librairie mai 2022

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travail et réalisation de soi

Sommaire de l’ouvrage :


Travail et réalisation de soi – La condition œuvrière (4e de couverture)

La séparation entre un monde dit de l’art et le monde du travail semble aller de soi. Or, y a-t-il d’un côté le travail purement aliénant et désincarné et de l’autre, celui par lequel se réaliser, faire œuvre de soi, à l’instar du domaine artistique ?

Dans la Langue Française, jusqu’en 1762, tout artiste était qualifié de bon ouvrier. La sphère de la production est-elle réductible à un univers de la réplication des objets et des services utilitaires, où le travail aurait une valeur seulement instrumentale en tant que gratification salariale ou statut social ? Qui peut se prévaloir du monopole du travail créatif ?

Pour envisager une esthétique sociale en rupture avec le fétichisme de l’objet d’art, il faut questionner les évidences qui postulent une différence de nature entre l’œuvre et le produit, à la lumière de la tradition philosophique.

Le rapport social au travail demeure controversé par la prépondérance de ce dernier dans nos vies. Il revient d’en explorer la complexité, mais aussi les débats de norme à propos de l’emploi, du non-travail, de l’artistique, du revenu d’existence, du temps libéré... Sans ignorer la pression écologique qui remodèlera les modes de production et notre conception du travail, tant au plan de la mutation de ses formes que des modalités de sa reconnaissance.

Yovan Gilles co-anime l’association multidisciplinaire et revue éponyme Les périphériques vous parlent, dont il est corédacteur en chef et l’auteur de nombreux articles et publications. Leurs activités stimulent des dynamiques collectives en ouvrant des espaces de réflexion et d’action dans le champ social, culturel, philosophique, en lien aussi avec l’écologie scientifique, Elles s’outillent depuis 1993 d’une production éditoriale (écrite, radiophonique, audiovisuelle et web). Dans le prolongement de son travail scénique initié par l’association à sa naissance avec l’ensemble théâtral et musical Génération chaos, il poursuit également une activité artistique pluridisciplinaire. Il intervient également auprès de tous publics sur la question des discriminations et de l’égalité femme/homme au plan juridique, imaginal et historique.. Il est par ailleurs depuis 2017 co-initiateur / fondateur de l’Université du Bien Commun à Paris, dont il copilote les activités.


Le rapport social au travail est polycentré et contradictoire en dépit du consensus apparent autour de la valeur-travail, valeur qui ne vaut pas de la même manière pour tout le monde. C’est que, deux grandes confusions lissent trop souvent les aspérités de ce rapport dans le cadre du discours mediatico-politique dominant.

D’une part  la synonymie supposée ou l’usage indifférencié entre les termes d’emploi et de travail, d’autre part l’amalgame entre le sens et la valeur du travail. Ce manque de discernement est coûteux, d’où résulte un appauvrissement du débat démocratique en la matière. 


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Couchant depuis le volcan Stromboli